De pratique ordinaire, solitaire et privée, le journal s'est constitué, au XIXe siècle, en genre littéraire. Longtemps décrié, le journal suscite aujourd'hui l'intérêt des théoriciens de la littérature mais aussi celui des historiens de la vie privée, des sociologues, des pychologues et des spécialistes de l'éducation. L'ouvrage met en perspective ce genre et cette pratique dans sa diversite et sa complexité. Il adopte le point de vue aussi bien du scripteur que du lecteur de journaux intimes. Il étudie les grandes figures du diarisme (Amiel, Benjamin Constant, André Gide…) comme la pratique des scripteurs anonymes. Il propose un récapitulatif historique, tentant de cerner l'émergence progressive du journal dans sa forme intime et laïque. Sont ensuite abordées les caractéristiques de sa genèse : son commencement, son rapport au temps, sa fin et ses fonctions. Vient la question de la destination du journal et de son lecteur : À qui s'adresse-t-il ? Dans quelle mesure un journal est-il lisible ? On examine enfin la place occupée par le journal dans la vie contemporaine et son entrée dans l'espace social (son utilisation comme objet de formation, la reconnaissance institutionnelle dont il est l'objet). L'ouvrage s'achève en donnant la parole à des diaristes contemporains divers qui analysent leur pratique.
- format : 13,5 x 19 cm
Langue : français ISBN : 978-2-912868-25-1 • 1 décembre 2011 • 192 pages
EAN13 : 9782912868251